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Dans l'ombre, mais au cœur de la lumière

4/22/2025 2:33 PM

Aujourd’hui, nous vous présentons Marjorie Morin-Lapointe, la cheffe d’orchestre discrète derrière la magie du Gala Dynastie. Depuis 9 ans, elle orchestre chaque détail avec une précision remarquable, assurant que tout se déroule parfaitement le jour J. Son humilité et sa discrétion contrastent avec l'ampleur de son rôle essentiel.​

Découvrez celle qui, loin des projecteurs, fait briller le Gala Dynastie.​

Quels sont les 3 mots qui te représentent le plus ?

Passion, loyauté et respect.​

Cela fait 10 ans que tu portes le Gala Dynastie. Qu’est-ce qui t’a poussée à t’investir autant dans cet événement et à continuer à le faire évoluer année après année ?

Tout d’abord, j’ai toujours été fan de la production événementielle. Depuis que j’ai 15 ans, je produis des événements ! Quand j’ai commencé l’aventure du Gala Dynastie en 2016, je voyais grand. Je savais déjà que l'événement allait être un succès ! Pourquoi ? Eh bien, la communauté noire regorge de talents, et une plateforme comme le Gala Dynastie était tout simplement nécessaire !​

On dit souvent que ce qui nous motive dans notre travail vient de nos passions. Qu’est-ce qui t’anime le plus dans l’organisation de cet événement ?

Ce que j’aime le plus, c’est clairement la partie conception, créer le contenu avec l’équipe de la direction artistique ! Mais sinon, tout le côté organisationnel, travailler avec les équipes en scénographie et les équipes techniques ! Surtout que j’ai une superbe équipe :)

Dix ans à rencontrer des artistes et personnalités incroyables, ça doit te marquer. Quel est l’artiste ou la rencontre qui t’a le plus impactée, et pourquoi ? Combien d’artistes as-tu rencontrés depuis 10 ans ?

En dix ans, c’est plus d’une centaine d’artistes si on inclut les musiciens et danseurs/danseuses ! Pour vrai, j’en ai plusieurs qui m’ont marquée : Zach Zoya, Joseph Sarenhes, Jennifer-Lee Dupuy. Un artiste qui m’épate vraiment est Alexandre Paquette, qui est le directeur musical du Gala depuis 2 ans. Faire les arrangements musicaux de toutes les performances, ouf, wow, je trouve ça incroyable ce qu’il fait ! En bref, parfois aussi tu tombes sur des gens qui ont tellement une belle énergie, comme par exemple Sajaa, qui va performer cette année !​

On imagine qu’à force d’innover d’édition en édition, il doit y avoir des moments où tu te dis : “Voilà, cette année était la meilleure, on ne pourra pas faire mieux.” Mais finalement, tu fais mieux. Quelle innovation dans la production du Gala t’a rendue la plus fière ?

Clairement, je me disais que l’édition 2024 était la plus impressionnante avec le fait qu’on avait plus de 200 panneaux LED sur la scène, et nous avions fait une mise en scène spécifique pour chacune des prestations. Donc c’était très impressionnant ! On avait fait des performances avec plus d’une dizaine d’artistes par numéro ! Nous avions mélangé le hip-hop avec la musique classique et l’opéra pour le numéro d’ouverture, c’était vraiment un beau défi qu’on a réussi avec brio ! Mais je pense que la 9ᵉ édition sera de très haut calibre aussi !​

Produire un gala de cette envergure, c’est aussi une question d’équilibre. Quelle est la partie du travail que tu adores le plus, et celle que tu préfères un peu moins ?

Ce que je préfère le plus, c’est clairement la partie de création pour les performances et la scénographie. Le plus difficile est la négociation des ententes avec tous les artistes et fournisseurs, c’est plus de 80 personnes ou entreprises en termes de suivi. Mais ça fait partie du travail !​

Dans les coulisses, ça doit être une montagne russe d’émotions. Quel a été ton moment le plus intense ou le plus mémorable lors des précédentes éditions ? Comment tu gères ça ?

Bon, ça, c’est toute une question ! Le plus gros défi que j’ai dû surmonter est clairement l’édition 2024. La journée même du Gala, le disque dur principal et le backup ont sauté. Le disque dur contenait tous les visuels vidéos de l’événement : toutes les nominations, les gagnants, les hommages, les visuels de performances, et j’en passe. Bref. Sans ça, on n’a pas de Gala. Six heures avant que le Gala commence, j’ai dû tout reprogrammer le Gala au complet et refaire plusieurs visuels vidéos (je fais aussi le montage vidéo). Sérieusement, c’est l’adrénaline qui m’a fait travailler aussi rapidement, car si on me demandait de refaire ça aujourd’hui, je pense que je ne serais pas capable ! La bonne nouvelle est qu’on s’en est sorti, lol !​

Comment choisis-tu les talents des performances que tu mets en avant ? Est-ce une décision intuitive ou plutôt une recherche de critères précis ?

Au niveau des performances, c’est vraiment un travail d’équipe, la décision nous revient à tous ensemble ! On reçoit des propositions, on essaye de faire découvrir de nouveaux talents, on approche des artistes établis. Par la suite, on s’assure que les styles sont variés et aussi qu’on présente différentes communautés ! Ensuite, une fois notre première idée établie, j’approche les artistes pour savoir s’ils sont disponibles. Tout ça débute habituellement un bon 8 mois avant le Gala. C’est un long processus, mais vraiment plaisant !​

Qu’est-ce qui te fait tenir au-delà des moments difficiles ? Comment fais-tu pour rester motivée et trouver de l’énergie dans l’adversité ? 

Faire un événement comme le Gala Dynastie se prépare tout au long de l’année précédant le Gala. C’est beaucoup de travail et beaucoup d'incertitudes, mais je le fais car j’y crois depuis le jour 1. Dans des moments plus difficiles, je passe du temps avec mes proches et je me promène dans la nature, je me déconnecte complètement du style de vie : fast life !​

Imaginons dans 10 ans, le Gala Dynastie est encore là. Comment tu le vois ? Quel rêve as-tu pour cet événement ?

Dans 10 ans, le Gala Dynastie deviendrait le Dynastie Fest (festival), avec 3 ou 4 autres éditions à travers le monde. Un lieu de rassemblement où, par exemple, des artistes du Québec seraient invités au Ghana, et vice versa ! Bref, une grande célébration de talents sur une immense scène ! Et si cela ne tenait qu'à moi, j'ajouterais une touche culinaire :)